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4B SUD CHARENTE







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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 16:05

Bright-star.jpg«  Bright star »

de Jane Campion

avec Abbie Cornish, Ben Whishaw, Paul Schneider (II)

Américain, britannique, australien - Drame, Romance

1h59 min – produit en 2006

        Entre 1818 et 1821, l’histoire romantique de l’amour romantique et de la fin romantique d’un poète romantique : John Keats… Non, ce n’est pas le genre de scénario qui me fait aller au cinéma… Mais c’est Jane Campion qui s’y colle, alors ça change tout. Je me rappelle « La leçon de piano » : c’est la seule que j’aie jamais prise, mais je n’en ai pas oublié une note… « Bright star » est sur le même ton, mode majeur, bien sûr.

        D’abord léger puis tragique, c’est comme un chant qui monte et qui emplit tout, de l’office au salon, du jardin aux forêts, à travers la pluie et la neige.

        Chaque image est brodée de lumière douce et légère, les papillons se fanent dans des maisons qui ressemblent aux gens qui les habitent… on passe doucement de la couleur au noir et blanc, du marivaudage à l’angoisse, de l’amour de la vie à la mort de la vie… et c’est tout simplement magnifique !

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 15:21

a-serious-man.jpg« A serious man »

de  Joël et Ethan Coen

avec Michael Stuhlbarg, Sari Lennick, Richard Kind

Américain - Comédie dramatique

1h45 min- produit en 2008

        Rien ne va droit dans la vie de Larry… ça va même carrément de travers !

        Après un petit prologue qui montre à quel point Dieu peut être facétieux avec les morts, on rentre dans le vif du sujet, à savoir Harry, père de famille juif dans une communauté juive (attention, on ne mélange pas les Elus avec n’importe qui ! Dieu ne serait pas content du tout, d’ailleurs il n’est pas content qu’on se mélange entre religions, à chacun son Dieu ! A ce propos, je voudrais bien qu’on m’explique : Si le Dieu des Juifs est unique, si le Dieu des Musulmans est unique, et si le Dieu des Chrétiens est unique, c’est donc qu’il s’agit du même Dieu, non ? Alors pourquoi faire tant d’histoires ? Il y a là quelque chose qui m’échappe… Il est vrai que mes capacités de mécréante sont très réduites et s’arrêtent un peu avant la limite des croyances et autres superstitions… je n’aurai donc jamais accès à ce monde merveilleux des Mystères de la foi !!!), dans le Middle West en 1967. Le quotidien de Harry est banal mais compliqué : femme, enfants, boulot, frère à la dérive… Tout s’en mêle, tout s’emmêle…

            Comme d’habitude, les Coen filment  la poisse, l’échec, sur un ton burlesque, mais grinçant, et on rit jaunâtre…ils nous conduisent dans l’impasse où s’enfoncent les communautés engluées dans le ridicule de leurs traditions et rituels. Car il faut se rendre à l’évidence, Harry, qui n’a plus que le recours de la religion, n’y trouve aucun secours : elle ne dit rien, ne fait rien, elle embrouille… La piscine est vide et le ciel aussi : Dieu est absent et ses représentants sur Terre, en l’occurrence trois rabbins croquignolets, ne sont que les représentants de cette absence : vides et inutiles.

            Les frères Coen continuent à régler des comptes dans cette peinture au vitriol de leur propre jeunesse, et ça vaut le détour !

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 22:21

LesPlagesDAgnes.jpg« Les plages d’Agnès »

d’Agnès Varda

1h50 min – produit en 2008 


            Une quarantaine de spectateurs pour cette séance de cinéclub de fin d’hiver qui réchauffe le cœur, l’esprit et l’espoir…

            Miroirs intérieurs multiples vaguement balayés par les vagues, mais toujours tournés vers les autres dont les reflets fantomatiques sont présents dans de chaleureuses évocations poétiques… Perle rare offerte par une femme qui sait regarder le monde et les gens qui y passent, ce film n’éclaire pas la carrière d’Agnès Varda, mais son humanité et son intelligence.

            Des moments de grâce éblouissants qui fourmillent de mille petits fils ténus qu’il faut savoir tirer pour atteindre les mille petites choses précieuses qui font une vie… Dommage pour ceux qui ne savent pas les voir…

 

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 16:04

invictus-copie-2.jpg« Invictus »

de Clint Eastwood

avec Morgan Freeman, Matt Damon, Scott Eastwood

Américain - Drame, Historique, Biopic

2h12 – produit en 2009


     « Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme ! »


     Quand on prend de bons produits comme le rugby, Nelson Mandela, Morgan Freeman, Matt Damon, et qu’en plus, c’est Clint Eastwood qui se met aux fourneaux, on est assuré d’un bon casse-croûte ! Alors on va voir « Invictus » et on se régale ! Ca marche, en tout cas pour moi, et pour une fois, je ne suis pas la seule à marcher !

     Parce qu’on dira ce qu’on voudra, mais il sait faire du cinoche, Clint Eastwood ! Bien sûr, il nous manipule, il tire sur la corde sensible, il exalte les émotions… mais avec habileté et finesse… et puis un hommage à Mandela, ça force le respect…

     Le rugby est le sport le plus collectif et le plus solidaire des sports, le plus respectueux même s’il est rude. Alors, forcément, il est l’arme fédératrice de Mandela : les springboks jouent et c’est Mandela qui gagne. On peut jouer ensemble, on peut vivre ensemble en ne gardant que ce qu’il y a de meilleur, en cachant les tensions et les haines, en poussant le pardon par-dessus la peur à la place de la vengeance, en ne cédant pas aux emblèmes et au populisme, en faisant du rugby un calcul humain, Mandela donne des leçons d’intelligence, d’humanisme et de démocratie.

 

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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 22:53

 oceans.jpg« Océans »

Réalisé par Jacques Perrin et Jacques Cluzaud

avec Lancelot Perrin

Documentaire – produit en 2009


     Ca m’apprendra de m’asseoir au premier rang, au cinéma ! J’ai reçu des embruns pendant 1h45 ! Je suis mouillée, salée, secouée, plongée, submergée, flottée, coulée, mais pas noyée dans l’infiniment profond et l’infiniment vrai… Je surnage dans la rudesse, la beauté, l’émotion, la tendresse, la colère et l’espoir…

     C’est pas la mer des vacances, c’est la mer de l’étonnant, de l’inconnu jusqu’à ce soir, de la lutte, de la mort, de la vie… Une entité mobile changeante formée de milliards d’individus qui savent vivre ensemble, une entité de fureur et de sérénité, de monstres élégants parfois féroces, jamais cruels – ça, c’est l’apanage de l’humanité- où le prédateur est parfois protecteur.

      Filmé avec des prouesses techniques qui me dépassent, mais surtout avec respect et délicatesse, « Océans » nous éclabousse et nous éblouit de moments de grâce nombreux, fascinants, époustouflants. Sans angélisme ni catastrophisme, il veut juste nous montrer le mouvement sauvage de la vie qui explose pour nous amener à l’aimer et à la respecter.

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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 22:20
YOL

 « Yol »

 Palme d’or à Cannes en 1982

Réalisé par Serif Goren, Yilmaz Guney

Avec Tarik Akan, Serif Sezer, Halil Ergun

Turc - Drame - 1h50 min

 

Une cinquantaine de personnes assistent à cette première séance de cinéclub de 2010.

 

 Des hommes, qui bénéficient (est-ce bien le terme qui convient ?) d’une permission d’une semaine hors de prison, portant le poids archaïque de toutes les traditions douloureuses, inutiles et suicidaires de leur société, vont mesurer l’étendue des ravages humains que l’on peut subir et faire subir…

Des regards, des silences, des crimes, des lâchetés, des faiblesses, des larmes, des mélopées dissonantes… Les amours et la tendresse ne pèsent pas lourd face aux violences banales des gens qui n’ont pas compris que la mort et l’honneur, qui font si bon ménage, ne portent pas vers l’avenir…

Trop de froid, trop de rigueur dans les montagnes et dans les esprits, impossible de lutter contre le vent, la neige, les loups et les mentalités… Turquie multiple unie dans la douleur… Là-bas, c’est plus pareil…mais ailleurs ?

Des images fortes, dures et belles, comme un direct à l’estomac que l’on mettra du temps à digérer…

Ce qui est peut-être le plus admirable dans le film, c’est le courage d’Yilmaz Gûney  qui a dirigé le film du fond d’une prison turque puis en a fini le montage en Suisse, après son évasion. Il est mort à Paris deux ans après la parution de ce qui apparaît comme un film testament : dénoncer ce qui écrase l’humanité…

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 16:33

« Un aller simple »

de Laurent Heynemann

laurent heynemann

19h : l’équipe de Cinémania se retrouve avec Michel Fauré (sans l’amitié de qui, une fois de plus, cette rencontre n’aurait pu se produire !) chez Christopher et Audrey, maison chaleureuse et tableautée où il fait bon bavarder et grignoter… Laurent Heynemann arrive en même temps que le Beaujolais nouveau, il nous parle de sa vie, de son œuvre, de ses rencontres (Anouk Aimée dans le TGV !)… Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à :

19h45 quand Julien appelle Christine pour lui annoncer qu’il n’a pas reçu les bonnes bobines ! Il s’agit de celles du film de José Giovanni qui porte le même titre : « Un aller simple »… Heureusement, L.Heynemann a apporté un CD de son film à Christine, et, après quelques réglages, Julien peut quand même projeter le film aux 90 spectateurs attentifs et indulgents…

21h : Malgré la très médiocre qualité de l’image, on peut suivre l’histoire…. J’imagine que le Haut Atlas est plein de lumière, j’imagine que les paysages sont pleins de silence et de grandeur, ils essaient en vain de se faufiler entre les rayures de l’écran…

Aziz est de nulle part et de personne, il a été trouvé mais pas vraiment recueilli… trahi par ses amours gitanes et pour les besoins médiatiques du ministère de l’immigration, il devient un marocain clandestin sans papier qu’un fonctionnaire déprimé et coupé de la vie va reconduire dans son village d’origine… Mais quel village ? Comme Aziz n’a pas d’origine, il va inventer un pays imaginaire, celui des Hommes Gris… Quand on n’existe pas vraiment, autant aller chercher un endroit qui n’existe pas non plus… Les deux laissés pour compte, Jean-Pierre et Aziz, guidés par une délicieuse jeune fille, agrippés à leurs rêves, se retrouvent nulle part, très loin, s’y trouvent des raisons de vivre et, pour la première fois, tissent des liens sincères qui les libèrent et leur permettent de se raccrocher au monde… Personne n’est dupe, mais tout le monde veut y croire, et nous aussi… Les acteurs sont convaincants et attachants, le ton est chargé d’humour et de tendresse…

La fin est optimiste et ouverte, complètement différente de celle du livre de Didier Van Cauwelaert (prix Goncourt 1984) dont le scénario est tiré.

Après le film, Laurent Heynemann nous parle longuement du film, de Jacques Villeret, de son travail en général et de l’adaptation littéraire en particulier : les auteurs qu’il faut suivre au pied de la lettre (Maupassant…) et ceux avec lesquels on peut prendre des libertés (Frédéric Dard…)

23h30 : retour au Maroc dans le hall du cinéma avec le thé et les délicieux gâteaux de Mohamed … dernier bavardage pour clore une journée riche en mots et en images…

Merci à Laurent Heynemann de nous l’avoir offerte !


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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 16:52
BonneAnnee2010-copie-1.jpg
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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 17:16
JoyeuxNoel-copie-1
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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 19:02
Dimanche 13 décembre 2009 à 20h30
Projection du film
Le premier jour du reste de ta vie
au cinéma "Le Club" à Barbezieux
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