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4B SUD CHARENTE







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20 septembre 2006 3 20 /09 /septembre /2006 22:48
             51 - « Nausicaä de la vallée du vent » - Hayao Miyazaki – 1984
 
            Couleurs légèrement estompées, lumières douces…le monde de Miyazaki ne brille pas de mille feux comme le font avec tapage les films d’animation contemporains, il est trop profond pour ça, il est trop lourd de lucidité et de sagesse…Miyazaki a compris depuis longtemps où mène le culte de l’honneur et de la gloire, le culte de la rage et du pouvoir encore en vigueur chez beaucoup…
            Sur la planète (la nôtre !!!!) ravagée depuis la guerre des 7 jours de feu, la « Foukaïe », forêt toxique mortelle, envahit tout…Ne subsistent très provisoirement que quelques lieux vivables parce que bien ventilés, dont la vallée du vent où vit Nausicaä au village des éoliennes…Héroïne non polluante, elle déploie une énergie formidable à essayer de trouver un peu d’avenir respirable, au-dessus et au dessous de la Foukaïe, c'est-à-dire de la cupidité et de la bêtise humaine. Elle parvient à calmer les Omous, (énormes monstres implacables qui ne sont que la matérialisation de la colère de la planète blessée) sans user de magie ni de sortilèges, simplement en s’efforçant d’observer et de comprendre le monde, en se montrant attentive et respectueuse.
 
P.S. : ce film est à ajouter au programme du cycle III des écoles, juste avant la Marseillaise.
 
            52 - « Tournage dans un jardin anglais » - Mickaël Winterbottom –
 
            Humour anglais, mais le meilleur !!!
Film drôle, jubilatoire, intelligent et multiple…A partir de l’œuvre de laurence Sterne : « Vie et opinions de Tristram Shandy », on va du XVIII° au XXI° siècle, de l’histoire filmée au plateau de tournage, des antichambres fourmillant d’une galerie de personnages hauts en couleurs aux coulisses où se croisent les acteurs qui jouent ces personnages…scènes truculentes et inattendues comme l’essayage d’utérus derrière le « rideau velu » à l’heureux temps où l’on remontait les pendules…
            Difficile d’en parler, mais à voir absolument !!!
 
            53 - « La science des rêves » - Michel Gondry –
 
            Il fallait oser entrer dans le monde des rêves avec du bricolage de bouts de ficelles et de rouleaux de p.q. vides !!! Gondry l’a fait avec bonheur…Quand tellement se contentent de passer dans les ornières creusées par leurs prédécesseurs, il trace un chemin bien à lui…Avec « Eternal Sunshine », il explorait la mémoire et la durée des sentiments, là, c’est le rêve : quand on rêve de quelque chose ou quand on rêve à quelque chose, quand on rêve qu’on imagine et quand on imagine qu’on rêve…
            Stéphane (craquant Gael Garci Bernal !) n’a qu’un pied dans le monde réel, l’autre est dans celui que beaucoup ont définitivement quitté, celui qui tourne autour de l’enfance, un monde à dormir debout, où on peut jouer avec le temps, fabriquer soi-même son univers drôle et enfantin avec des bouts d’images et des bouts de mémoire…Il y entraîne Stéphanie (Charlotte Gainsbourg enfin consistante !) et ils se livrent, avec timidité d’abord, puis ils osent s’aimer et rêver avec naïveté…J’y retrouve un état d’esprit voisin de Miranda July dans « moi, toi et tous les autres ».
            Un bateau cherche sa mer dans une forêt…Peut-être pas facile de s’y embarquer, pourtant, la traversée vaut le coup !!!
 
 54 - « Le vent se lève » - Ken Loach –
 
            Ken Loach donne là une leçon dure dont le théorème peut s’appliquer, comme tout bon théorème, en tout temps et en tout lieu : expansion, annexion, colonisation, domination, oppression, humiliation par des « maîtres » qui deviennent vite des brutes abruties qui ne comprennent pas l’engrenage terreur/résistance et font grandir la haine…Tant qu’on résiste, on se bat pour une juste cause, mais dès qu’on fait la guerre, on devient un autre salopard…de héros, on devient tortionnaire, on oublie ce qu’on a d’humain, l’agressé franchit un cap, « ne ressent plus rien », et devient peu à peu comme l’agresseur. « S’ils viennent ici avec leurs barbaries, on les attendra avec le même genre de barbaries. » La scène de fin du film est presque identique à celle du début, la démonstration est faite : l’humanité tourne en rond dans sa connerie…

            Atmosphère pesante, parfois à la limite du soutenable, tellement pesante que le film en devient un peu lourd, et perd beaucoup de subtilité à vouloir être trop percutant.

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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 23:00
               46-« Paris je t’aime » - collectif –
 
            Paris mouillé ou au soleil, de jour, de nuit… des pavés, des rues, des maisons, des fenêtres avec des gens, derrière…des gens qu’on ne connaît pas mais auxquels on s’attache parce qu’ils dévoilent un petit bout de leur vie dans une quinzaine de courts métrages.
            Patchwork très réussi de rencontres anodines ou étonnantes, prévisibles ou improbables, drôles, voire burlesques (lumineux numéro de mime de Sylvain Chomet avec Yolande Moreau !!!), quelques fantômes, quelques vampires, quelques drames…Quelques séparations aussi, mais avec tellement de tendresse qu’on dirait quand même des rencontres…Des surprises fraîches de toutes les couleurs, dans tous les lieux, souvent pour vivre, parfois pour mourir…beaucoup de sourires, beaucoup de baisers, des histoires d’amour et des histoires d’humour, Paris qu’on aime et qui nous aime aussi !
 
            47-« La raison du plus faible » - Lucas Belvaux –
 
            Usines, ferraille, fumée, fracas des trains, nuit, gravité…le boulot, quoi…et ingrat, le boulot !
            Jupiter est descendu de l’Olympe, il est mort, on le met en bière…la daube du prolo…la paie des ouvriers revient au patron qui leur vend la dite bière…la galère, quoi…et le plus dramatique, c’est pas ce boulot de merde, c’est de ne pas en avoir, de boulot !
            La galère où traîne encore quand même un petit quelque chose entre les radis et les fraises du minuscule jardin ouvrier, qui ressemble à du bonheur…Alors, quatre représentants de « l’aristocratie de la classe ouvrière » se mettent à rêver et mettent sur pied le casse du désespoir…mais le casse foire, et c’est la vie qui casse, c’est la vie qui foire…
            La morale est sauve, désespérante : quand tu es dans la merde, tu y restes !
Admirables acteurs pour un thriller social étonnant…
 
            48-« Pirates des Caraïbes 2 : le secret du coffre maudit » - Gore Verbinski -
 
            Tout commence par une courte séquence superbe : il pleut sur la porcelaine du mariage raté de la fin du premier film…mais la tension dramatique ne dure pas et on bascule vite dans le burlesque, comme à chaque fois qu’on est sur le point d’avoir peur…Après, ce serait plutôt « crustacés et coquillages » version Gore…
            Sans complexes, sans scrupules, un rien maniéré, baroque à souhait, Jack Sparrow nous mène sabre cinglant dans le côté obscur du monde des pirates, là où on croise le « Hollandais volant » - encore plus terrifiant dans la lumière que dans l’ombre !-, le « Kraken », au cœur du fantastique…Il y a de tout, dans ce film, des trouvailles, des trognes, un décor impeccable… Bon, il faut bien avouer que le maquillage « dents pourries » est un peu forcé, qu’on n’y trouve patellement de rigueur et que les péripéties sont parfois tirées par les tentacules…Mais c’est les vacances, alors se faire porter un peu par une bonne grosse vague de fantaisie bien débridée, ça rafraîchit !!!
 
            49-« Mon nom est Tsotsi » - Gavin Hood –
 
            Son nom est Tsotsi, c'est-à-dire « tueur »…et il tue, en effet …
Elevé par la rue, par l’abandon, dans la ruche des oubliés, un enfant dans chaque alvéole…Tsotsi est dans la noirceur depuis trop longtemps… il pleut sur la misère et ça fait encore plus de boue…Alors, qu’est-ce qu’on peut faire à part aller trop loin ? ça fait gerber mais on le fait quand même…Et un jour, on explore la misère des autres, on regarde mieux : « c’est rouillé quand on est triste, ça brille quand on est heureux… » Tsotsi, à travers un bébé de hasard, va retrouver ses origines pour essayer de recommencer à grandir dans le bon sens.
            Construit comme un récit biblique, une parabole un peu simpliste sur la rédemption qui coûte cher quand la vie n’a plus de prix, on vibre plus grâce à quelques excellents seconds rôles qu’avec le héros…un peu trop mélo, la fin est trop théâtrale…
 
               50- « Takeshi s’ » - Takeshi Kinato –
 
            Film écrit, réalisé, joué par Kinato, et qui ne peut être parfaitement compris que par Kinato…Kinato fait le bilan de sa vie d’acteur, de ses vies d’acteurs, il est double, triple, quintuple, et peut-être même plus que ça…et ça fait un joli bordel dans sa tête…Il ne sait plus, et nous non plus, faire la différence entre le cinéma, les rêves et la réalité…Les autres acteurs aussi sont multiples…Comment survivre à tant de personnages dont on a tenu la mort…comment reconnaître ce qui est joué, rêvé, vécu ? Il est dans un monde où la mort, l’argent, la vie, n’ont plus de valeur, où tout le monde joue, meurt, puis se relève…il reste seulement du maquillage et des costumes de clowns…
            Kitano, complètement à côté de ses vies, clignote de l’œil gauche, slalome en taxi rose entre les cadavres qu’il a semés sur sa route, mange des nouilles de toutes les couleurs, se perd parmi les figurants, à la recherche de quelque chose d’authentique qui n’existe peut-être pas : un autre rôle, une autre vie…Et ça donne un film déroutant dans lequel on n’entre pas forcément facilement, avec quelques séquences d’une force peu commune, dont une inoubliable prestation de la fabuleuse chanteuse Akkiro Miwa.
 
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8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 18:47
               41-“Volver” – Pedro Almodovar –
 
            Jour de ménage dans le cimetière : la poussière vole dans le soleil…puis l’ombre de la maison : l’odeur d’une mère, morte peut-être, morte sûrement…Finalement, on n’est complètement mort que si les autres l’acceptent…Les mouches bourdonnent autour des cadavres…le temps souffle sur les éoliennes…
            La mort dans tous ses états…des femmes la côtoient dans tous les sens pour mieux la démystifier, l’apprivoiser, en voir les fantômes…La mort passée, la mort présente et à venir, le passé qui ne veut pas partir, qui veut revenir*…et c’est l’ingérence des morts dans le monde des vivants, mais aussi l’ingérence des vivants dans le royaume des morts…
            Film dramatico-burlesque (plus drôle que macabre !), qui vire au thriller, avec un scénario en béton, film de femmes (palme d’or collective méritée par les actrices vraiment formidables !) où les rares hommes n’ont pas le beau rôle…en un mot : un régal !!!
 
*pour ceux qui ne parlent pas espagnol, « volver » veut dire « revenir ».
 
            42-“Monte là-dessus” – Harold Lloyd –
 
            Délicieux burlesque plein de surprises prévisibles…Scènes délirantes : marée de femmes hystériques dans un magasin de tissus… escalade de la façade d’un immeuble jusqu’à la célèbre pendule qui y trône…l’incontournable agent de police…course en voiture dans les rues encombrées…Un régal du temps où on osait tout !
 
            43-“Intervention divine” – Elia Suleiman –
 
            C’est vrai qu’il se passe des choses curieuses à Nazareth ! Il paraît que ça ne date pas d’aujourd’hui, d’ailleurs…Deux petits vieux sous un figuier contemplent des scènes de la mesquinerie ordinaire, quotidienne, entre les voisins du quartier, pour oublier les atrocités, quotidiennes elles aussi, entre les pays voisins de la région…l’absurdité à plus grande échelle…
            Suleiman prend le parti de plonger dans cet absurde, ce surréalisme, qui fait sourire pour empêcher de hurler, qui nous fait nous demander : pourquoi ? Où veut-on en venir ? Vers quoi allons-nous ?
            Le Père Noël perd ses cadeaux en courant sous les oliviers… un voisin a le TOC du 6.. un autre fait des trous dans la rue…un guide aveugle conduit des touristes…un ballon fou essaie de passer le check-point…on s’essuie les pieds avant de rentrer à Jérusalem… et puis il y a les mains des amants qui réussissent à se rejoindre, indépendantes, libres, superbes…
            Si Dieu existait, il se mêlerait de ce qui le regarde…Si Dieu se mêlait de ce qui le regarde, il ferait sauter les tanks avec des noyaux d’abricots, il ferait s’écrouler les miradors quand une fille passe, belle…
            Jusqu’à quand allons-nous rester assis à regarder des choses insensées, insoutenables, à attendre que la cocotte-minute se mette sous pression ? Jusqu’à ce que la soupape saute !!!
 
            44-« Superman returns » - Bryan Singer –
 
            Quand on va voir Superman, on sait qu’on va voir Superman…on est prêt à perdre quelques années d’âge mental, à accepter les super-pouvoirs et les effets spéciaux pas mollassons du tout du tout sans broncher !
            Superman revient…un peu cabotin pardi…un peu grave aussi (faut dire que c’est pas tous les jours facile, comme métier !)…et il reviendra encore, tant qu’on aura besoin d’un monde imaginaire où des héros très forts, naïfs et généreux, triomphent toujours de tous les Lex Luthor qui empoisonnent la planète.
            Alors si vous aimez le genre, ne boudez pas votre plaisir, la réalisation est impeccable, même si la fin est un peu longuette…
            P.S. : c’est toujours aussi énervant de voir que Loïs n’arrive même pas à reconnaître Clark dans Superman et inversement !!!
 
            45-« Voyage en Arménie » - Robert Guédiguian –
 
            Voyage au pays des pierres, « le fond du tamis de Dieu », juste devant la silhouette   du mythique mont Ararat…
            La douce et forte patte de Guédiguian nous parle cette fois de racines, d’appartenance à une communauté. Ariane Ascaride, avec toujours le même charme et la même détermination, part en Arménie à la recherche de son père et des ancêtres d’avant…Dans une voiture déglinguée mais rutilante, pilotée par un chauffeur avec une superbe gueule de patriarche, elle retrouve des saveurs, des musiques et des mots…Elle lève un peu le voile pour voir sous les choses… pour comprendre les gens, il faut voir leur misère…Elle aide la jeune et fraîche Schaké à comprendre que la chance n’est pas forcément meilleure ailleurs, mafieux et merveilleux s’y côtoient aussi…il y a des endroits où c’est mieux quand on est parti que si on était resté, il y a des endroits où il aurait mieux valu rester, et on s’aperçoit que ce sont parfois les mêmes endroits…On peut se sentir Français en Arménie, Arménien en France, mais on peut aussi se sentir Français en France et Arménien en Arménie, chez soi où on est bien, partout sur la planète…Ce ne sont pas les racines qui parlent, c’est la chaleur humaine, la lumière du soleil…On peut avoir plusieurs amis, on peut avoir plusieurs maisons…
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1 septembre 2006 5 01 /09 /septembre /2006 17:11

A partir d'aujourd'hui et cela chaque semaine, je vous transmettrai les impressions de Françoise B. pour chacun des films qu'elle aura vu. Françoise est membre de notre association et une cinéphile avertie. Vous le constaterez en parcourant ses propos.

               36- "Transamerica" - Duncan Tucker –
 
            C’est une histoire de pénis, « nuisible pénis », qui, pour le plaisir des uns, brise la vie des autres…Dans la souffrance d’un adulte, il y a souvent la douleur d’un enfant…
            Deux êtres au bord de la route, un transsexuel et son fils, qui se fuient depuis seize ans et ne cessent de se chercher…Tobby cherche son père et rêve de lui quand il était Stanley mais ne le rencontre que quand il est presque Sabrina…Sabrina qui aimerait qu’on la voie quand on la regarde…Est-on jamais sûr de ce qu’on est, de ce qu’on va devenir ?
            Road movie très émouvant, plein de rencontres et d’émotions dont la morale de tolérance pourrait être celle-ci : on n’a pas besoin de regarder dans la culotte des gens pour savoir si on va les aimer…
 
            37- "The secret life of words" - Isabel Coixet –
 
            Encore un film à la gloire des valeureux guerriers qui veillent à ce que notre petit monde reste paisible!
            Tout pour être surpris : le lieu, les gens, les situations…surpris et touché par tellement de détresse, de cassure… on est au bout du bout, perdu au milieu de l’océan qui tremble…la vie est étrange entre la brume et les vagues…le monde devient tout petit et se met à tanguer au milieu du gris, au milieu du silence…
            Hannah est débranchée, elle a été brisée par des guerriers, coupée de la vie en dedans et en dehors …repoussée au fond d’elle-même, elle ne peut plus communiquer…Pour se fuir encore plus, elle part sur une plate-forme pétrolière pour soigner un inconnu : Josef.
            Entre l’oie Lisa, un cuisinier virtuose, un chercheur qui compte les vagues et un pot de basilic qui fane dans l’odeur du pétrole, huis clos métallique sur un petit méccano flottant…
            Hanna cassée à l’intérieur…Josef, brûlé à l’extérieur et momentanément aveugle…chacun croit que la douleur de l’autre est plus forte que la sienne…et, alors qu’on croyait qu’on arriverait pas à vivre, un à un, les mots et les sourires s’extirpent du silence, en secret…et on va lentement vers une « happy end » un peu facile, mais quel voyage !!! 
 
            38- "Truman Capote” – Bennett Miller –
 
            1959, dans l’infini du Kansas, la profondeur de la sauvagerie…la normalité s’évapore… Et voilà que Truman Capote (admirable performance de P.Seymour !), mondain superficiel, avec ses tics imperceptibles, sa voix impossible, ses minauderies perceptibles, tombe en fascination devant un monstre angélique, triste, timide et terrifiant, la vie pour rien, le massacre pour rien (50 dollars !!!) et ne veut pas le quitter sans le comprendre. « C’est comme si nous avions grandi dans la même maison…je suis sorti par la porte de devant et lui par la porte de derrière . »
            Mais malgré toutes les qualités du film, mes émotions gardent leurs distances, juste un peu d’écoeurement et presque de l’ennui…
 
            39-“Marie Antoinette” – Sofia Coppola –
 
            L’Histoire n’est là qu’un cadre doré pour un beau conte de fée…
            Le crépuscule des rois
            Il était une fois, il y a bien longtemps, une jeune princesse, belle comme la nature…et qu’on maria à un prince…Quand son Louis XV de beau-père, vieux brigand libidineux, mourut, son lourdaud de mari, timide et maladroit, devint roi…Elle s’appliqua autant qu’elle put à devenir reine…et elle s’ennuya…alors elle joua…mais « l’état naturel » était déjà perdu, elle en aurait donné sa tête à couper…
            La musique nous entraîne bien au-delà des rigueurs de l’Histoire, pour notre plus grand bonheur, dans le perfection du luxe, les ors et la chantilly…Le charme s’installe et dure, on erre dans la vanité du faste et de la puissance, la futilité et la débauche avec une jet-set poudrée qui a eu le mérite de sauver la France de la monarchie…Marie-Antoinette opère une fulgurante montée en insouciance, et quand elle redescend sur terre, la fête est finie…
            Des gens, au sommet de l’Etat, qui perdent le sens des réalités en dilapidant le bien public ! Il n’y a que dans les fictions déjantées qu’on peut voir des trucs comme ça !          
 
            40-“Musica Cubana” – German Kral –
 
            Il ne leur reste pas grand-chose à Cuba, direz-vous…Il reste la joie, il reste les voitures des années 50 (leur peinture écaillée rutile !), il reste la musique, naïve et pure, qui vient de l’âme, il reste des corps légers, remplis de vie et de joie qui déborde…tellement de sincérité, tellement d’émotion…
            Latinos, un peu de blanc, beaucoup de noir… un sacré beau mélange ! Moi aussi, j’aime bien qu’on soit tous égaux ! Et la musique qui naît de rien, d’un désir, d’un sourire, d’une rencontre, qui sort d’un bidon…et qui se met à remplir tout joyeusement, effrontément…
            Les petits enfants du Buena Vista Social Club se tournent résolument vers l’avenir, les deux pieds plantés dans la musique pour cultiver le bonheur et l’essaimer partout dans le monde…et tout le monde les comprend…il y a des gens capables d’aimer et de chanter…
Continuez, on en a tous besoin !!!
            Du bonheur pur, primaire, épidermique, mon cœur triple de volume, il y a longtemps que je n’étais pas sortie d’une salle de cinéma avec autant d'espoir.
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29 août 2006 2 29 /08 /août /2006 22:36

Le programme ciné-club 2006-2007

est confirmé.

Voici plus d'informations concernant le film

"Fugues carcérales"

prévu pour le dimanche 15 octobre 2006.

"Fugues carcérales" est une aventure humaine et artistique.

Après deux années de navigation à vue dans des prisons françaises, c’est en Pologne que le projet a finalement pris corps, grâce à l’adhésion et à l’implication de l’administration pénitentiaire polonaise et de plusieurs groupes de détenus, hommes et femmes.

Quatre semaines durant, dans quatre prisons polonaises, le projet a réuni prisonniers et personnel pénitentiaire, deux mondes qui se côtoient, mais que tout sépare.

Directeurs de prisons, éducateurs, gardiens et détenus ont accepté de jouer le jeu d’imaginer, ensemble, une prison de rêve. Leur regard, volontiers ironique, à la fois sur la prison et sur eux-mêmes, donne le ton à ce film de fiction, dont ils sont co-auteurs et acteurs.

Sous une apparente drôlerie, ils posent de vraies questions sur l’enfermement… Pour le directeur Général de l’administration pénitentiaire polonaise, ce film prouve qu’en Pologne, il n’y a pas de tabous dans les prisons.

Janusz Mrozowski - Octobre 2003  

 

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14 juillet 2006 5 14 /07 /juillet /2006 11:03

- Programme du ciné-club 2006-2007 -

Ce programme dépendra de la disponibilité des copies, de leur état et du prix de location.

Vous en saurez plus début septembre.

-Dimanche 24 septembre 2006-

Klimt

Réalisé par Raoul Ruiz

Avec John Malkovich, Veronica Ferres, Saffron Burrows

Film français, autrichien, allemand, britannique.  Genre : Biographie

Durée : 2h 7min.  Année de production : 2005

Synopsis : Paris, 1900. Klimt est fêté à l'exposition universelle pendant qu'il est condamné à Vienne comme provocateur.

Il vit sa vie comme il la peint, ses modèles sont ses muses. Klimt est en avance sur son temps. Ses relations passionnées avec les femmes et sa quête éternelle de Perfection et d'Amour se reflètent dans toutes ses oeuvres.

La controverse atteint son comble lorsque que Klimt détourne ses allégories "scandaleuses" et les rachète.

 

 -Dimanche 15 octobre 2006-

Fugues carcérales

Documentaire de 45 min sur la vie dans trois prisons polonaises en présence du réalisateur Janusz Mrozowski

 -Dimanche 19 novembre 2006-

 Une belle journée

Réalisé par Gaby Dellal

Avec Peter Mullan, Brenda Blethyn, Billy Boyd

Film britannique.  Genre : Comédie dramatique

Durée : 1h 45min.  Année de production : 2004

Titre original : On a clear day

Synopsis : Frank, 55 ans, grand travailleur et homme respecté dans sa communauté, se retrouve brutalement sans emploi. Pour la première fois de sa vie, il se sent perdu et sans repères.

Un jour, son ami Danny lui dit en plaisantant qu'il devrait traverser la Manche à la nage par une belle journée. L'idée fait son chemin dans la tête de Frank et, à l'insu de sa femme Joan, il décide de redonner un but à sa vie en se préparant pour ce test d'endurance suprême : traverser la Manche à la nage...

  

-Dimanche 17 décembre 2006-

El cielito

Réalisé par Maria Victoria Menis

Avec Leonardo Ramirez, Monica Lairana, Dario Levy

Film argentin, français.  Genre : Drame

Durée : 1h 33min.  Année de production : 2004

Synopsis : Félix, un jeune vagabond de 20 ans, arrive dans un village perdu d'Argentine. A la gare, il rencontre Roberto, un ouvrier au chômage, qui lui offre un travail dans la petite ferme où il vit avec sa jeune femme, Mercedes, et leur fils d'un an à peine, Chango. C'est dans ce cadre isolé, sous le soleil brûlant de la Pampa , que Félix réalise peu à peu la tension quotidienne, violente et muette, dans laquelle ils survivent. Alors que le couple se déchire, une véritable histoire d'amour se tisse entre Chango, l'enfant, et Félix. Ce marginal solitaire trouve enfin un but à sa vie : sauver l'enfant du chaos.

 

-Dimanche 14 janvier 2007-

Le bon, la brute et le truand

Ce film fait partie de la Saga Trilogie du dollar

Date de sortie : 08 Mars 1968

Date de reprise : 22 Décembre 2004

Réalisé par Sergio Leone

Avec Clint Eastwood, Eli Wallach, Lee Van Cleef

Film espagnol, allemand, italien.  Genre : Western

Durée : 2h 58min.  Année de production : 1966

Titre original : Il Buono, il brutto, il cattivo

Synopsis : Pendant la Guerre de Sécession, trois hommes, préférant s'intéresser à leur profit personnel, se lancent à la recherche d'un coffre contenant 200 000 dollars en pièces d'or volés à l'armée sudiste. Tuco sait que le trésor se trouve dans un cimetière, tandis que Joe connaît le nom inscrit sur la pierre tombale qui sert de cache. Chacun a besoin de l'autre. Mais un troisième homme entre dans la course : Setenza, une brute qui n'hésite pas à massacrer femmes et enfants pour parvenir à ses fins.

 

-Dimanche 18 février 2007-

Le plafond de verre

Réalisé par Yamina Benguigui

Film français.  Genre : Documentaire

Durée : 1h 44min.  Année de production : 2005

Synopsis : Les enfants et petits-enfants des immigrés arrivés en France dans les années 50 ont pu, grâce à l'école publique, accéder au savoir, acquérir des diplômes et envisager une véritable carrière professionnelle. Mais le taux de chômage des jeunes diplômés issus de l'immigration est trois fois plus élevé que celui de la moyenne nationale.

Victime d'une discrimination invisible, liée aux préjugés raciaux hérités du colonialisme, ils ne peuvent, à diplôme égal, accéder au système méritocratique, pilier de notre République.

Et pourtant, tout comme l'école et l'armée, l'entreprise est ce creuset symbolique qui parvient, grâce au travail, à rassembler toutes les composantes de la société et à donner le sentiment d'appartenir à une nation. Lorsqu'une entreprise donne une chance d'entrer dans le monde du travail à ses hommes et femmes, leur parcours peut les amener au plus haut niveau.

 

-Dimanche 11 mars 2007-

El aura

Réalisé par Fabián Bielinsky

Avec Ricardo Darin, Dolores Fonzi, Alejandro Awada

Film argentin.  Genre : Thriller, Policier

Durée : 2h 12min.  Année de production : 2005

Synopsis : De lui, on sait peu de choses. Il est taxidermiste, honnête et simple. Pourtant, cet homme ne peut s'empêcher d'imaginer des vols aussi parfaits que spectaculaires. Chaque événement de la vie courante est pour lui l'occasion de concevoir des opérations si ingénieuses qu'elles seraient forcément couronnées de succès.

Un concours de circonstances va lui donner l'opportunité de vivre ce qu'il n'avait fait que rêver. Par hasard, il se retrouve au coeur d'un coup magnifique, une chance unique : le plus grand transfert de fonds d'un casino.

Notre homme plonge dans une réalité qu'il n'imaginait pas, dans un vol où il devra tout comprendre sans rien maîtriser... Tout ce qu'il croyait savoir vole en éclats. Il découvre ses limites, l'importance du facteur humain, sans jamais savoir s'il restera conscient assez longtemps pour agir au bon moment...

 

 -Lundi 9 avril 2007-

 Petites confidences (à ma psy)

Réalisé par Ben Younger

Avec Uma Thurman, Meryl Streep, Bryan Greenberg

Film américain.  Genre : Comédie, Romance

Durée : 1h 45min.  Année de production : 2005

Titre original : Prime

Synopsis : Une psy de 60 ans apprend qu'une de ses patientes de 40 ans sort avec un jeune homme de 20 ans. Jusque-là, rien à redire, jusqu'au jour où... la psy en question réalise que le jeune homme est... son propre fils !

Arrivera-t-elle à rester objective et professionnelle en apprenant des détails sur la vie privée de son fils ? 

 

 

-Dimanche 13 mai 2007-

Marock

Réalisé par Laïla Marrakchi

Avec Morjana Alaoui, Matthieu Boujenah, Razika Simozrag

Film français, marocain.  Genre : Comédie dramatique, Romance

Durée : 1h 40min.  Année de production : 2004

Synopsis : Casablanca, l'année du bac.

L'insouciance de la jeunesse dorée marocaine et tous ses excès : courses de voitures, amitiés, musiques, alcool, mais aussi les premières histoires d'amour et l'angoisse de passer à l'âge adulte...

Marock comme un Maroc que l'on ne connaît pas, à l'image de Rita, 17 ans, bien décidée à vivre comme elle l'entend.

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8 juillet 2006 6 08 /07 /juillet /2006 21:53

- Edito de Christine Henquel, présidente de

- Cinémania -

Et si c’était à refaire….

Tant de stress, d’angoisses, d’heures de préparation pour une seule soirée ,est ce que ça vaut la peine?

Cette pensée, je l’avoue, m’a effleurée à certaines étapes de la préparation de notre festival.

Pourtant dès les premiers instants où Jacques Perrin est apparu, tous mes doutes ont disparu.

Il n’y a pas de plus grand bonheur que ceux qui se sont faits attendre ou que l’on a rêvés. La rencontre avec Jacques Perrin est de ceux-là. Ce fut un merveilleux moment plein de partage. On connaissait un peu le personnage, par ses films, ses engagements, ses quelques interviews, mais rien ne peut  remplacer le contact direct entre l’artiste et le public.

Il y a une chose qui nous anime tous au sein de cette équipe de Cinémania, c’est notre besoin de partager des émotions au travers des films ou avec ceux qui les font et qui vivent le cinéma à la manière de Jacques Perrin. Et ce soir-là, tout était réuni pour notre plus grand plaisir.

Alors, si c’était à refaire, je dirais oui aussitôt !

A l’année prochaine…

Christine Henquel 

  

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