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4B SUD CHARENTE







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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 22:37

poulet aux prunes« Poulet aux prunes »

réalisé par Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud

avec Mathieu Amalric, Edouard Baer, Maria de Medeiros

Français, belge, allemand – Drame – 1h33

 

            L’âme du violon s’est envolée dans les décors de papier peint des rues grisées de Téhéran. L’âme de Nasser Ali s’est cassée en même temps que son violon, il veut mourir, mais ce n’est pas si facile ! Nasser, comme beaucoup d’entre nous, est passé à côté de sa vie, il est condamné à se souvenir, c'est-à-dire à imaginer ce qu’aurait pu être sa vie avec l’amour manqué… C’est l’histoire d’un violon et d’un violoniste, un conte oriental, mais pas flamboyant, juste encore fumant, juste encore chaud des frustrations et des désirs larvés qui font la vie sur papier mat, avec du flou dans les coins et du gris sur les côtés, un monde magique fait de vrais rêves et de fausses réalités…

            Acteurs formidables, décors et réalisation superbes, images et montage impeccables !!! La boite est magnifique (et je m’y connais en boites, je suis boxophile !!!) mais elle est malheureusement trop vide : le scénario est trop banal, sans surprise… Dommage, M.Satrapi est passée à deux doigts d’un chef d’œuvre ! Remarquez, une belle boite, c’est déjà pas si mal !

poulet-aux-prunes4.jpg

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 09:51

intouchables-copie-1.jpg"Intouchables"

réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache
Avec François Cluzet, Omar Sy, Anne Le Ny

Français - Genre Comédie – 1h52



Richissime héritier mais veuf inconsolable, Philippe (François Cluzet), la cinquantaine,  ne circule plus qu'en fauteuil guidé depuis qu'un accident de parapente l'a rendu tétraplégique. L'art est devenu son seul refuge, mais c'est un être emmuré qui s'offre des tableaux abstraits coûteux, des concerts de Berlioz à domicile, et entretient une correspondance platonique avec une inconnue. Le handicap n'explique pas seul cet enfermement, la négligence aveugle pour sa propre fille, les accès de terreurs nocturnes où le rejet chronique des assistants de vie après quinze jours seulement de partage d'une intimité forcée. Aigri jusqu'à l'os, Philippe s'est enfermé dans une prison mentale conforté par un entourage lénifiant et aseptisé. Le déclic survient lors de sa rencontre avec Driss (Omar Sy) venu de sa barre de banlieue, faire antichambre dans le riche hôtel particulier pour décrocher non pas un job illusoire mais une attestation de recherche d'emploi nécessaire au rétablissement des indemnités de chômage. Or, dans la morne file des candidats au poste d'homme de compagnie, Driss tranche si fortement par sa décontraction vestimentaire et verbale, son sens de la vanne, son naturel désinhibé face au handicap, que le voilà bientôt recruté à l'essai.

Intouchables narre la rencontre de deux archétypes l'un grand noir et l'autre blanc mince, issus de la banlieue ou de la bourgeoisie, incarnant chacun une forme de handicap social. Il appuie sur des ressorts comiques éprouvés depuis «bienvenue chez les ch'tis» (le choc des origines), ou «les visiteurs» (le choc des lieux luxueux, une salle de bains et sa profusion de crème). Avec sa verve naturelle et son rire communicatif, Driss dynamite un à un les rituels compassés auxquels il assiste, à l'opéra, au concert où il substitue ses propres normes musicales, à la galerie de peinture où il parvient, dans une supercherie de conte de fée, à écouler une toile de son cru pour 11000 €. L'humour au second degré affleure quand l'impétrant détourne certains stéréotypes, comme la confusion simulée entre Berlioz le musicien et le nom d'un quartier de la banlieue parisienne. Décomplexé dans sa manière de conduire sur le périphérique en se jouant de la police de la route, ou de draguer sans vergogne l'autre sexe objet de toutes les gauloiseries verbales, Driss transmet à Philippe l'énergie vitale qui lui manquait pour surmonter les psychoses et l'isolement du patient. Tandem improbable pourtant inspiré d'une histoire vraie.

Un film tout public pour son humour branché, qui édulcore la réalité trop crue, glisse un voile pudique sur la sexualité des handicapés ou sur l'activité des caïds à l'ombre des tours et des barres et parvient grâce au duo performant des acteurs à donner corps à l'idée que les contraires peuvent se rejoindre. Mais un consensus dans une salle ne fait pas vérité au dehors... Intouchables n'a pas vocation à tenir lieu de manifeste en faveur de l'intégration des exclus et Omar Sy, célèbre à la télévision, n'est pas le porte drapeau des minorités visibles; Eric Tolédano et Olivier Nakache ne s'aventurent pas sur le terrain économique et politique, c'est l'affaire du bulletin de vote.

intouchables2.jpg

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 20:16

N'oubliez pas votre ciné-club ce

dimanche 20 novembre

au cinéma "Le Club"

SONATE-D-AUTOMNE.jpg

avec Liv Ullmann, Ingrid Bergman, Erland Josephson

Suédois - Drame

1h37 – produit en 1978

 

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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 23:09

toutes-nos-envies.jpg

« Toutes nos envies »

Réalisé par Philippe Lioret

avec Vincent Lindon, Marie Gillain, Amandine Dewasmes

Français  -  Drame

2h00 - sortie novembre 2011


Cinéaste du réveil de la conscience individuelle dans un contexte social injuste, comme  celui à Calais d'un  maître nageur confronté au sort d' un jeune migrant dans «Welcome», Philippe Lioret  récidive en relatant le parcours de deux juges en croisade contre les pratiques bancaires favorisant le surendettement.

A la grande stupeur de sa hiérarchie qui menace de sanctions disciplinaires,  Claire (Marie Gillain) Présidente du Tribunal d'Instance de Lyon a rejeté la requête d'une société de crédit priée de reconsidérer le montant de sa créance.  La débitrice, Céline (Amandine Dewasmes), au RMI, élevant seule deux enfants avec 600€ par mois, voit ses remboursements mensuels de 440€ , cumulant intérêts et pénalités, provisoirement gelés. Les deux femmes, parentes d'élèves dans la même école, se connaissent de vue, mais la mansuétude du jugement a des causes plus personnelles. Claire a vécu dans l'enfance, les affres similaires des sommations d'huissier au foyer d'une mère prodigue et au père disparu. Soupçonnée de partialité, elle est dessaisie du dossier, au bénéfice du juge Stéphane (Vincent Lindon).

Fasciné par cette femme engagée et combative, atteinte d'un cancer incurable du cerveau et qui peine à conserver la tête hors de l'eau car les plaies du passé ne sont pas guéries, Stéphane va lui prêter main forte. Et retrouver l'élan du jeune juriste pour qui le droit signifie l'équité, éclairé par l'expérience: «Le crédit c'est la consommation et la consommation, c'est le système et le système on n'y touche pas». Dans un milieu conservateur, il faut donc faire appel à la Cour de Justice Européenne gardienne du droit de la concurrence, pour espérer une évolution de la jurisprudence en faveur des victimes de surendettement.

A partir du récit de faits réels, tiré d'un roman de Jean Claude Carrère , qui interrompait ainsi sa galerie de portraits égocentriques et torturés (l'adversaire, Limonov...), pour découvrir l'autre versant de l'âme humaine, fraternelle et porteuse de valeurs éthiques (d'autres vies que la mienne), «toutes nos envies» tisse la toile des sentiments délicats à la rencontre des causes justes. Stéphane et Claire partagent le même instinct de protection, lui pour elle, indéfectible soutien silencieux, respectueux, chêne solide croisé par bonheur, au soir d'une vie, elle pour ses proches, en femme de tête devenue juge au fond pour exorciser l'injustice, se heurter à une forteresse imprenable et tenaillée par l'urgence, triompher malgré tout en préparant la suite....
 

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 23:03

L-exercice-de-l-etat2.jpg

"L'exercice de l'État"

réalisé par Pierre Schoeller

avec Olivier Gourmet, Michel Blanc, Zabou Breitman

Français  -  Drame

1h52  -  produit en 2011


Des serviteurs masqués agencent le bureau ministériel à la manière d'un rituel d'initiation, puis une sylphide s'avance nue et se glisse dans la gueule d'un monstre tapi sur le parquet: le décorum, la séduction et le désir nourrissent le pouvoir, c'est à dire Léviathan. Ce rêve de bureau, du Ministre des transports Bertrand Saint-Jean (Olivier Gourmet), grand et riche de significations métaphoriques, est brutalement interrompu à 2 heures du matin par un appel téléphonique du Directeur de Cabinet (Michel Blanc). Dictature de l'événementiel,  le Ministre doit séance tenante se rendre en hélicoptère sur les lieux d'un accident de car, flanqué de sa Conseillère en communication (Zabou Breitman). L'exercice consiste dans l'urgence, à afficher devant caméras et micros, l'émotion et la solidarité des pouvoirs publics.  Une communication réussie conforte la cote de popularité et pérennise la carrière du Ministre, le cabinet a pour tâche de labourer ce terrain là, en continue.

Sans appartenir au sérail des grands corps de l'État et dépourvu de fief électoral, Saint Jean a hérité d'un Ministère technique où sa rassurante bonhomie peut être utile dans l'adversité des confrontations avec les usagers où les syndicats. C'est  un modéré, presque un humaniste conscient du déficit de crédibilité de la parole politique qui rêve aussi de plénitude, peut-être d'atténuer sa coulpe en se rapprochant du peuple. Un soir, il s'invite à la table de son chauffeur, intérimaire recruté pour un mois dans le cadre d'une mesure d'affichage, sans parvenir à nouer une relation de confiance, même au prix d'un relâchement grotesque.  Isolé aussi, au sein d'un gouvernement ultra- libéral, mais lucide, il professe que «le pays vit en état de catastrophe larvé et que le gouvernement y est pour quelque chose», ne se résout pas à la privatisation annoncée  des gares et prédit qu'il ne se «planquera pas derrière son costard». Son Directeur de Cabinet  pense le contraire: «cette réforme sera votre acte de naissance». 

En suivant l'intense parcours d'un Ministre de second rang, «l'exercice de l'État» dresse le portrait d'une oligarchie entièrement dominée par la parole du «PR*», asservie à son idéologie, où les expériences humaines les plus fortes sont de peu de poids et les doutes intimes sur la conduite des affaires, balayés par les diktats de la stratégie présidentielle. Le Ministre joue son rôle au théâtre des marionnettes, psalmodie à l' église un discours d'hommage, faute d'avoir pu le lire, toujours suivi comme son ombre par les éminences grises du Cabinet, chargées de décoder l'actualité des rivalités médiatiques, par portables ou SMS, de formater la parole publique consacrée par sondage et d'adapter en temps réel, les postures du patron . C'est vertigineux, criant de vérité et pour conclure au besoin démocratique d'achever un tel cycle politique, exact reflet du nôtre, très efficace.

* Président de la République selon la  «novlangue» des communicants.

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 12:59

les-marches-du-pouvoir.jpg

"Les marches du pouvoir"
réalisé par George Clooney

avec Ryan Gosling, George Clooney, Philip Seymour Hoffman

Américain - Drame

1h35  -  produit en 2011


La Maison Blanche au centre de complots paranoïaques est un des thèmes récurrent du thriller américain. Logiquement, la Démocratie empêche de pareilles dérives, avec ses piliers que forment la séparation des pouvoirs entre les élites, l'indépendance de la justice et j'en passe... Mais, en ces temps «d'affairisme galopant», la chimère cinématographique n'est-elle pas rejointe et même dépassée par la réalité? 

Dans «les marches du pouvoir», Geoges Clooney n'aborde pas le scandale des valises de billets où des rétro-commissions distribuées aux politiciens qui nous gouvernent. Plus minimaliste, il relate la partie d'échecs que se livrent deux candidats à l'investiture Démocrate et leurs conseillers en communication pour remporter la primaire dans l'Ohio, étape décisive pour la victoire finale à l'élection Présidentielle américaine. «Les riches ne versent pas leur dû à cette planète,… ma seule religion, c'est la Constitution des États-Unis», ce florilège appartient au charismatique gouverneur Morris (Clooney lui-même) refusant de compromettre son image d'intégrité en marchandant d'un Ministère, le soutien de son confrère de l'Ohio. «Messieurs les Conseillers, trouvez autre chose pour gagner dans cet État!» 

«Les marches du pouvoir» décrivent avec finesse et élégance ce qui ne nous surprend plus, le jeu millimétré des conseillers pour saper le camp adverse et manipuler le système médiatique, les chausse trappes de la concurrence pour garder la pôle position au sein de l'écurie de campagne, ou encore, le double visage du candidat séducteur, prônant la dignité en public, mais pratiquant l'inverse dans l'intimité de sa suite! 

Conseiller emblématique et fascinant mais piégé et déstabilisé, Ryan Gosling détient comme son maître, les ressources de Janus, usant du chantage ou de la manipulation pour se maintenir à tout prix dans le jeu! Depuis le parpaillot abjurant sa foi, le cynisme des élites a pris de l'ampleur. Mais dérouler sous nos yeux la mécanique trop bien huilée de conquête du pouvoir, ses turpitudes cachées, est un exercice salutaire.


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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 10:07

 

the-artist.jpg

"The Artist"

Réalisé par Michel Hazanavicius

avec Jean Dujardin, Bérénice Bejo, John Goodman

Français  -  Romance , Drame , Comédie

1h40  -  produit en  2011


Célébrité du cinéma muet, accumulant les rôles triomphants d'aventurier et de séducteur, Georges Valentin (Jean Dujardin) bousculé au cours d'une première projection, tombe sous le charme d'une jeune beauté malicieuse, Peppy Miller (Bérénice Béjo), propulsée aussitôt en plein rêve hollywoodien comme partenaire de plateau de la star. Mais en 1929, c'est la grande crise, et l'avènement du parlant permet aux studios de se remettre à flot, en pariant sur l'essor et la réussite de cette mue technologique qui synchronise son et image, mobilisant autrement la fascination du spectateur. Nombre de comédiens experts en pantomime, de Buster Keaton à Douglas Fairbanks disparaissent des écrans, au profit d'une nouvelle génération, identifiée à l'oralité. C'est dans ce contexte que la sémillante Peppy Miller accède au firmament, alors même que meurt l'étoile Georges Valentin. Survivre n'est pas affaire de talent ni de force mais d'adaptation à l'évolution. Or l'identité orgueilleuse de Georges, fondée sur l'expressivité du corps et du mouvement, refuse dans un repli ombrageux, de se remettre en cause.

A contre courant de la nouvelle vague des images de synthèse projetées en 3 D, Michel Hazanavicius ressuscite au culot, un genre disparu, le film muet. Sonorisé musicalement, il active notre imaginaire jusqu'aux inter-titres et réveille dans la tradition de Charlot, l'arsenal intime du spectateur. Peppy Miller et son Pygmalion déchu font vibrer nos cordes sensibles en dévoilant dans l'adversité sociale, la suprématie de la main tendue.

Incarner à la télé l'époque et s'en extraire; Sans forfanterie, Dujardin renoue avec une histoire cinématographique porteuse d'émotions intemporelles! Un travail d'artisan accompli en toute modestie, légitimement récompensé d'une palme d'or au festival de Cannes !

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 19:08

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« Habemus Papam »

Réalisé par Nanni Moretti

avec Michel Piccoli, Nanni Moretti, Jerzy Stuhr

Français , italien  -  Comédie dramatique

1h42 – produit en 2011

            Fumata negra ! fumata bianca !

Après le suspens insoutenable de l’élection du nouveau pape, on est bien content d’avoir un pape… parce que le monde sans pape, comment voulez-vous qu’il tourne rond, Il faut bien quelqu’un investi de pouvoirs indiscutables et divins pour compenser les absences du Maître…

            Mais voilà, le pape craque ! Melville, le nouveau pape, doit avoir un petit soupçon de lucidité resté au fond de son esprit, et il ne se sent pas du tout apte à faire face au gigantesque chantier qui s’ouvre devant lui… Emergeant de la blancheur des mitres, de la pourpre cardinale et de la noirceur des armées de sous-fifres, Melville est écrasé par l’idée de sa charge, comme un petit garçon déguisé, englué dans son humanité, il ne peut accéder à la sainteté… L’âme et l’inconscient ne peuvent cohabiter dans la religion chrétienne… pourtant, on demande l’assistance d’un psychanalyste athée !!!

            Et voilà que le pape disparaît, il a fugué, atteint de « sinusite psychique », effrayé par tous ces gens qui ont besoin d’un gourou, il ose enfin regarder sa vie pour aller puiser sa force dans sa propre liberté, devenant un homme sain à défaut de devenir un saint homme…

            Nanni Moretti ouvre une petite parenthèse de liberté dans le carcan du Vatican, et ça donne des scènes réjouissantes au possible, désopilantes et émouvantes, où tout le monde oublie Dieu pour devenir merveilleusement humain, une caricature jubilatoire jamais irrévérencieuse… et Piccoli est admirable ! Un des meilleurs films de l’année ! Courez-y !!!

 

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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 13:46

le-cochon-de-gaza.jpg

Le cochon de Gaza

Réalisé par Sylvain Estibal

Avec Sasson Gabai, Baya Belal, Myriam Tekaïa

Français , belge , allemand - Comédie

1h39 – produit en 2011

 

Pour les Palestiniens de Gaza, le droit de vivre des fruits du sol, en liberté, s'est raréfié à mesure que s' étendent les colonies israéliennes. Le toit des plus hauts immeubles, aux parois trouées par les obus, sont occupés jour et nuit par la surveillance militaire. Outre le saccage des oliveraies, les zones de pêche aussi vitales, se sont restreintes comme peau de chagrin. Dans cette économie de survie et de résignation, tout ce que Jafaar remonte dans ses filets, a le prix de la rareté, un godillot à sa pointure, trois sardines et même... un cochon vivant! Que faire d'un animal impur, que les religions de tous poils honnissent? Exploiter clandestinement ce don miraculeux de la mer! Jafaar récolte précieusement la semence du porc, écoulée dans un élevage de la colonie juive, moyennant finance. Un commerce sous le manteau, fragile trait d'union entre la fermière israélienne et le pêcheur palestinien, à rebours des dogmatismes.

 

Cinéaste Français, Sylvain Estival préfère la fable humoristique au pamphlet  militant pour exprimer l'absurdité des antagonismes, en Palestine et raconter avec drôlerie, les tribulations d'un pêcheur modeste mais rusé, acculé à tromper les policiers et à fuir un endoctrinement meurtrier, pour préserver son lucratif trafic et acheter au bazar, robe et parfum qui ensoleilleront le morne quotidien de son épouse. Séquence touchante d'un couple défait par la vie qui se retrouve!

 

Avec le physique tragi-comique d'un Zavatta, Sasson Gabaï, le pêcheur, exprime l'ambivalence des situations vécues là-bas et emporte l'adhésion, y compris dans son rêve partagé de concorde universelle.

 

NB: Pour planter des oliviers en Palestine en soutien à l'agriculture, contacter la Mairie de Barbezieux (René Vignerie) en relation avec les représentants d'une association à Gaza. Merci.

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 23:04

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Dimanche 23 octobre

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